I/ Le sommeil, un secret de notre existence ?

Pour commencer, qu'est-ce que le sommeil ? Peu de personnes s'intéressent à ce phénomène de notre vie qui est pourtant quotidien. En effet, ce dernier occuperait plus d'un tiers de notre vie, alors mieux vaut savoir de quoi on parle !

Commençons par définir ce phénomène : le sommeil est un état physiologique périodique de l'organisme durant lequel la vigilance et la réactivité aux stimulations sont suspendues. C'est un état non compatible avec la veille et un besoin du corps humain. En effet, c'est grâce à lui que notre corps et notre système nerveux se régénèrent.

Nous avons tous notre propre horloge biologique. Pour un adulte et un adolescent, une journée est divisée en deux grandes périodes : l'éveil, de 7 heures à 23 heures et le sommeil, de 23 heures à 7 heures. Ces deux périodes sont calées sur l'alternance jour/nuit. Il est impossible de modifier le réglage de l'horloge biologique car il est inscrit dans les gènes et influence le métabolisme.


Comment fait-on pour s'endormir ? Nous sommes tous dotés de plusieurs mécanismes qui nous aident à basculer dans le sommeil. C'est le cas des centres de l'éveil à l'intérieur du cerveau qui, le jour, diffusent des signaux dont le but est de maintenir en éveil ses différentes zones. Une seule zone ne peut pas être atteinte par ces signaux, il s'agit du centre du sommeil : le chemin qui y mène est inaccessible.

Pour le débloquer, notre horloge biologique nous indique qu'il est temps de passer en "mode sommeil". De plus, nous sommes parés de capteurs à l'arrière des yeux qui sont sensibles à l'alternance jour/nuit même si nos paupières sont fermées. Ces capteurs, quand ils ne captent pas de lumière, produisent de la mélatonine. C'est donc la nuit que le cerveau en produit le plus. Or, la sécrétion de cette hormone va déclencher un processus qui va permettre de débloquer l'accès au centre du sommeil. Ainsi, ce dernier va s'activer en diffusant des signaux qui vont mettre au repos certaines zones du cerveau.

Quand l'heure à laquelle on a l'habitude de s'endormir approche, la température du corps diminue légèrement, ce qui favorise l'endormissement. Le même phénomène se produit aux alentours de 14 heures et c'est pour cette raison que de nombreuses personnes sont fatiguées en début d'après-midi.  Elles font donc une ou plusieurs siestes pour récupérer. Ainsi, ce n'est pas la digestion qui nous endort, comme le pense la majorité des gens.



Nous avons donc tous besoin de dormir, certains plus que d'autres, mais chacun à sa façon. En revanche, nous possédons tous nos propres cycles du sommeil, qui comportent trois phases majeures :

• Le cycle du sommeil débute par une phase de Sommeil Lent qui dure environ 90 minutes. Durant cette phase, le corps se repose et l'activité cérébrale diminue car le cerveau tourne au ralenti : le centre du sommeil diffuse des signaux qui maintiennent au repos la plupart des zones du cerveau. De ce fait, le Sommeil Lent est le plus réparateur. En effet, il permet aux plus jeunes de grandir grâce à la production d'une hormone, à l'organisme de recharger les batteries, au foie de stocker du sucre et aux muscles de refaire le plein d'énergie.

Ce Sommeil Lent se décompose en quatre stades :

○ Stade I : l'endormissement (qui dure une dizaine de minutes). Lors de ce stade, le tonus musculaire et le rythme cardiaque sont diminués.

○ Stade II : le sommeil lent léger (50 % du temps global du sommeil). Ce stade marque le début de la récupération physique de l'organisme.

○ Stade III : le sommeil profond (40 % du temps global du sommeil). Durant ce stade, les fatigues sont effacées et l'énergie est redistribuée.

○ Stade IV : le sommeil très profond. Notre corps et notre cerveau sont totalement au repos et la récupération physique est maximale. Il favorise la sécrétion hormonale. Son rôle est également de renforcer l'efficacité des défenses immunitaires ainsi que l'ancrage des informations dans la mémoire.


• La deuxième phase se nomme Le Sommeil Paradoxal. C'est le grand neurobiologiste Michel Jouvet qui la découvre dans les années cinquante. Lors de cette période dont la durée est comprise entre quinze et vingt minutes, l'activité cérébrale est la plus intense. En effet, c'est au moment du sommeil paradoxal que nous rêvons (environ une heure quarante par nuit ! ). Les rêves ont pour mission de décharger nos émotions. Pendant ce sommeil, nos yeux se déplacent rapidement sous nos paupières et notre température corporelle, notre rythme cardiaque, notre pression artérielle ainsi que notre respiration augmentent progressivement. Le cerveau produit également des neurotransmetteurs au niveau du tronc cérébral qui vont interrompre la liason entre le cerveau et les muscles, c'est pour cette raison que pedant le sommeil paradoxal, notre corps est paralysé.


• La dernière phase est Le Sommeil Intermédiaire. Il est marqué par des micro-réveils lors d'un nouveau cycle, il peut également déboucher sur le réveil complet de la personne.

Chaque nuit, nous réalisons 4 à 5 cycles du sommeil dont la durée est d'environ deux heures. Nous rêvons davantage en fin de nuit car la durée de la phase du sommeil paradoxal augmente à chaque nouveaux cycles. Il est préférable de se réveiller lors de la fin du sommeil paradoxal (lors de la fin d'un cycle) pour un réveil moins brutal : l'activité cérébrale de cette phase est la même que celle de l'éveil. Nous nous réveillons ainsi plus en douceur.

Bien dormir, c'est aussi bien apprendre. Le sommeil nous permet de faire le tri en évacuant le superflu et en nous permettant de retenir les informations essentielles. L'hippocampe est une zone du cerveau qui reste en activité pendant les phases du sommeil lent et qui stocke les données acquises précédemment. Cette zone intervient dans le phénomène de mémorisation. Ainsi, une bonne nuit de sommeil permet de mieux mémoriser les choses apprises la veille. L'hippocampe intervient aussi dans la mémoire à long terme : tout ce qui ressort des jours, des mois ou des années après avoir été mémorisé se retrouve dans le cortex cérébral. L'hippocampe va émettre des ondes, principalement pendant le sommeil lent, qui vont permettre de transférer les données de ce dernier vers le cortex cérébral.



Il est donc très important de dormir pour améliorer notre mémoire mais aussi pour le bon développement de notre cerveau. En plus, le sommeil lui permet d'éliminer les déchets et la toxine accumulés au cours de la journée.

Beaucoup d'individus ont des problèmes de sommeil. C'est pour cela qu'existe les électroencéphalogramme que réalisent les spécialistes du sommeil. Pour réaliser cette examen, des électrodes sont branchés principalement sur le crâne du sujet. Il a deux buts : faire un schéma du sommeil pour étudier la structure du sommeil du patient et faire des tests itératifs d'endormissement pour étudier la latence d'endormissement, c'est à dire le temps que met le sujet à s'endormir et comment il s'endort.


Grâce à de nombreuses études, nous savons aujourd'hui que travailler de nuit est très nocif pour notre horloge biologique. En effet, les activités de nuit sont à l'encontre du fonctionnement de l'horloge biologique de l'homme, qui, naturellement, cherche à le faire dormir la nuit et à le maintenir éveillé le jour. Cependant, il existe certaines personnes capables d'avoir des horaires variables, sans souffrir des conséquences du manque de sommeil. Le travail de nuit donne un risque de contracter un cancer au fil du temps. Si une personne souffre trop du travail de nuit, elle doit impérativement changer de poste !

Orlane, Line, Tiffany et Maéva
Optimisé par Webnode
Créez votre site web gratuitement ! Ce site internet a été réalisé avec Webnode. Créez le votre gratuitement aujourd'hui ! Commencer